EDIT du 7/11/2008 10:23 : Je viens de remettre la main sur des photos des moules et de la maquette avec les figurines positionnées...

Depuis que je suis dans le hobby^[1] (comme on dit ), et bien que non-joueur, j'ai surtout réalisé des tables de jeu ou décors destinés au jeu. Certaines réalisations avaient de l'envergure, au sens propre, mais manquaient cruellement de détails et de précisions, de ces petites choses qui font les grands (au sens figuré) dioramas !

Bref, tout ça pour dire qu'à force de surfer sur les blogs de stars du modélisme (comme ici, et là), ou de voir les réalisations primées dans les concours (comme ici), j'ai eu envie de me lancer dans un projet de taille, mais réalisable.

Le pitch

Tout diorama raconte une histoire. La mienne est simple : un inquisiteur un peu trop zélé c'est mis à dos un chapitre Space Marine^[2], bien décidé à laver l'affront. D'où le titre "Linge sale".

La scène se passe en intérieur, dans une salle d'étude d'un monastère de l'Inquisition. L'inquisiteur travaille à son bureau, sur des livres. Dans son dos, tapi dans l'ombre, un sniper se prépare à éliminer sa cible....

La maquette

Ne voulant pas aller trop vite, j'ai commencé par une "maquette" taillée dans du polystyrène expansé, histoire de mettre en place les volumes et de vérifier les proportions.

Je voulais créer une certaine distance entre le tireur et sa cible, afin de pouvoir jouer sur les lumières... Je suis parti sur un socle de 8x19 cm, tout en longueur, avec un bâtiment non aligné sur celui-ci, pour créer la perspective et laisser suffisamment de place pour le bureau de l'inquisiteur et la cachette du sniper.

Enfin, je me suis fixé comme règle que rien ne devait dépasser du socle, à quelque hauteur que ce soit, afin de donner l'impression qu'il s'agit d'une vue en coupe. Seul un arbre, sur la face arrière du diorama devrait enfreindre cette règle.

Une fois content de la maquette, j'ai fait des plans à l'échelle et tout mis au propre dans une belle chemise à rabat.

Gâchons !

Pour la réalisation des sols et des murs, j'ai utilisé du plâtre, que je graverai par la suite. C'est la première fois que j'utilise cette technique et je dois dire qu'elle m'a bien plue ! Avec un minimum de rigueur, on arrive à des résultats très probants !

J'ai réalisé 4 moules aux bonnes dimensions (socle + 3 pans de murs) grâce à des blocs de polystyrène expansé (des chutes d'un vieux projet). Pour les 2 murs ayant des fenêtres, j'ai réalisé la forme dans du polystyrène, aussi, en me servant d'un gabarit et d'une pyroscie^[3] maison, puis je les ai déposés dans mon moule.

Pour couler le plâtre, j'y ai ajouté une goutte de liquide vaisselle, afin de le rendre plus fluide et d'éviter au maximum les bulles d'air dans les petits recoins. Je l'ai aussi bien fait vibrer, une fois coulé, afin de faire remonter et éclater les petites bulles.

Pour les arcs en ogive, même principe, mais avec un moule un peu plus travaillé !

Gravons !

Après quelques retouches, séchage et ponçage pour ajuster les dimensions et les angles, j'ai collé les 3 pans de mur ensemble, colmaté les jointures, et poncé de nouveau.

Puis vint l'heure de la gravure ! J'ai utilisé plusieurs de mes outils de dentiste sculpture dont la forme s'y prêtait bien. Je me suis fait la main sur le carrelage (sur le socle), puis je suis passé aux pierres des murs. Ce fut assez long (7 ou 8 heures, peut-être), mais je n'ai pas vu le temps passer. Par contre, bonjour la poussière !

Pour terminer, j'ai assemblé les arcs en ogives et le contrefort.

Et en attendant que le tout sèche, j'ai préparé des colonnes en découpant des tronçons de 7-8mm dans un tube de profilé PVC de 4mm de diamètre. J'ai biseauté les bords de tous les tronçons, puis je les ai assemblés en les enfilant sur un tube correspondant à leur diamètre intérieur. Enfin, je les ai collés sous les arcs.

La suite

Pour l'instant, je suis très content de moi. Cela rend aussi bien, et même mieux que ce que j'espérais ! C'est très motivant pour la suite !!!